La communication est un sujet qui m’a très vite interpellée, car elle me parait être omniprésente. Il me semble que des conflits, des difficultés en entreprise, en politique, ou dans la vie personnelle, peuvent trouver leurs origines dans un problème de communication et qu’à l’inverse, une bonne communication peut être la solution à de nombreuses situations bloquées ou du moins tendues.
Dans le monde du travail, nous semblons être passés d’une société de l’interdit à une société de la performance, poussée à son paroxysme avec la crise, qui contribue à augmenter, ou du moins à maintenir une forte pression sur l’individu. Le bien-être au travail est alors devenu une préoccupation majeure, d’autant plus qu’il s’avère favoriser la performance. L’essor des Risques Psycho-Sociaux (RPS) en entreprise est un signal fort de cet enjeu. Mais ce type de dispositif, très aidant dans certaines situations avérées de souffrance au travail, ne suffit sans doute pas à assurer à lui seul un rôle préventif de bien-être collectif. Il me paraît utopique de vouloir assurer le bien-être et la performance au travail sans avoir la conviction que chacun contribue, par ses interactions notamment, à l’ambiance collective au travail. Le contexte actuel présente selon moi l’opportunité de prendre conscience de l’urgence et de l’importance d’apprendre à interagir en bonne intelligence, dans le monde du travail notamment, mais pas seulement.
Un autre phénomène est observé. Le développement des technologies – notamment dans la communication – a pour effet d’isoler les gens derrière leurs écrans, dans un monde « virtualisé ». Les interactions réelles, de visu, se raréfient. Ce développement, qui présente des intérêts et avancées certains, a aussi un impact sur la qualité de la communication. Pur cru de la génération Y, j’aurais du mal à concevoir un quotidien dénué de ces technologies et pourtant, rien ne m’apporte autant de satisfaction que les relations réelles.
Si avoir conscience de l’importance de l’intelligence relationnelle est une chose, en maîtriser tous les rouages en est une autre.
Extrait du mémoire ‘Le Coaching comme aide au développement de l’Intelligence Relationnelle’ réalisé en 2014 dans le cadre du DESU Pratiques du Coaching, Université Paris 8.