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Trophée des mémoires pour ‘L’impro, une pratique au service de la médiation familiale’

Photo de Anna Tarazevich sur Pexels.com

Dans le cadre du Diplôme d’Etat de Médiateur Familial, j’ai choisi en mars 2019 d’explorer ce parallèle entre l’improvisation théâtrale et la médiation familiale, loin d’imaginer où cette aventure allait m’embarquer. L’enthousiasme suscité par l’enquête auprès des médiateurs familiaux, les rencontres et lectures aussi diverses que passionnantes m’ont procuré beaucoup de plaisir dans la réalisation de ce mémoire d’initiation à la recherche.

Quelle émotion de recevoir 2 ans plus tard le 11e trophée des mémoires 2020 de l’APMF (Association Pour la Médiation Familiale). Qualifié d’original, innovant et même audacieux par les membres du Jury, il sera publié dans la revue Tiers en septembre 2021 (n°31).

 

A défaut de pouvoir partager l’œuvre originale de la sculptrice Monique DARGEOU, je saisis cette belle occasion pour faire un clin d’œil au collectif à qui revient cette récompense :

• Violaine Godart, Valérie Le Goaster, tous les intervenants du CECCOF pour m’avoir ouvert les portes de la médiation familiale avec passion ;
• Eva Domingues pour m’avoir fait changer de sujet à la dernière minute, Dominique Lefeuvre pour m’avoir mentorée ;
• Mes camarades de promo ;
• Tous les auteurs de la bibliographie pour leur inspiration, notamment Jacqueline Morineau, Claire Denis, Dany Gerbinet, Jacques Faget, Nabla Leviste et Mark Jane pour ne citer qu’eux ;
• Sylvie Farnane, pilier de l’APMF, qui m’a, entre autres, permis de candidater au Trophée ;
• Mes cop’impros, que j’ai hâte de retrouver « en présentiel » ;
• Mes ami(e)s, qui n’ont pas attendu un trophée pour me (re)connaitre et savent la portée symbolique de ce timing 😉
• Mon compagnon de vie, soutien indéfectible, mes enfants et mes beaux-parents, qui m’ont permis de multiplier les lignes du temps pour rédiger ce mémoire en parallèle de mes activités.

 

Personnellement touchée par cette reconnaissance, je me sens surtout encouragée à poursuivre sur le chemin de la médiation, et même plus largement de la coopération. Cet engagement prend plusieurs formes, dont deux me semblent profiter à la promotion de la médiation familiale, que j’ai à cœur de partager tant elles me semblent toujours plus d’actualité, dans notre contexte sociétal.  

1 / Faire expérimenter la médiation par la formation.

Utilisant les jeux de rôles et mises en situations depuis mes débuts en formation et coaching, ce mémoire m’a naturellement amenée à introduire le théâtre-forum dans les ateliers de régulation des conflits par la « coopéraction ». Les retours sont sans équivoque. Je ne sais jamais dire qui des stagiaires ou de moi s’éclatent le plus ! Et la bonne nouvelle, c’est que ces formations sur mesure s’adaptent à un large public (salariés, parents, professionnels de la relation, enfants, etc.).

2 / Prendre le temps de nous intéresser à l’environnement de la médiation familiale et à sa dynamique :
  • En ayant de la curiosité pour l’ensemble des métiers qui entourent les familles, ce qui fait la spécificité de chacun et la complémentarité de tous ;
  • En promouvant la culture de la médiation « généraliste » comme une alternative responsable, horizontale et non exclusive à la verticalité du pouvoir judiciaire, quel que soit son champ d’application (familial, professionnel, commercial, civil, scolaire, etc.) ;
  • En ouvrant notre réflexivité par l’exploration d’autres pratiques (comme je l’ai proposé avec l’impro, comme d’autres le font avec la BD, la peinture, etc.).
 
 

La médiation familiale ainsi se différencie, s’assimile, elle se singularise et précise sa place dans notre paysage médico-socio-judiciaire (eh oui, les affaires familiales sont transversales !). Main dans la main avec les autres acteurs et non pas contre, pour pouvoir dépasser nos intérêts collégiaux respectifs et nous rejoindre au-dessus, dans l’intérêt des familles. Une méta-médiation en somme.

En attendant la publication et les prochaines nouvelles, voici le résumé pour ceux que ça intéresse.
A bientôt !

Résumé

Si les scènes de médiation familiale peuvent inspirer des comédiens d’improvisation, la réciproque est-elle envisageable ? Qu’est-ce que la pratique de l’improvisation théâtrale – « l’impro », pourrait apporter au médiateur familial, et plus largement à la médiation familiale ? C’est ce qui est exploré dans ce mémoire d’initiation à la recherche dans le cadre du Diplôme d’Etat de Médiateur Familial.
Bien qu’ayant des enjeux divergents, l’impro et la médiation familiale partagent des valeurs démocratiques. Créer des spectacles spontanés peut affiner l’écoute, l’aisance face à l’imprévu, la créativité nécessaires à la posture de médiateur, par nature singulière et évolutive face à l’imprévisibilité et l’exhaustivité des situations de médiation familiale. La pratique de l’impro propose également une philosophie de vie, un regard sur le conflit comme potentiel de transformation de la relation, une acceptation de laisser le processus se dérouler sans chercher à le contrôler. En réinventant leur lien avec le médiateur familial facilitateur, les protagonistes peuvent acquérir les outils pour faire par la suite d’autres médiations de façon autonome. Dans cette expérience de co-construction, le jeu théâtral peut être un outil de la médiation familiale.Mots clés :
Médiation familiale, improvisation théâtrale, coopération, écoute, acceptation, imprévu, posture, rôle, aisance, non-agir, conflit, ici et maintenant, mouvement, co-création, jeu théâtral.

 

Mots clé

Médiation familiale, improvisation théâtrale, coopération, écoute, acceptation, imprévu, posture, rôle, aisance, non-agir, conflit, ici et maintenant, mouvement, co-création, jeu théâtral.

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