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Le temps, précieux outil pour prévenir les conflits dans les familles confinées

Photo de Anna Tarazevich sur Pexels.com

Salut chers matelots,

A plus de trois semaines de confinement, je vous propose une escale pour prendre votre température. Comment allez-vous ? Trouvez-vous le temps long ? Court ? Si tout le monde s’accorde sur le temps objectif indiqué par une horloge (notre dernière escale a eu lieu il y a 16 jours), le temps subjectif désigne, lui, la façon dont chacun perçoit ces unités de mesure (aussi appelé « temps psychologique »).

Regardez dans le rétroviseur du navire : qu’avez-vous mis en place ? Comment ça se passe ? Si l’humour de l’image ci-dessous vous parle, alors ce billet est pour vous 😊

 

Nous l’avons vu dans le précédent billet, improviser ne s’improvise pas. Si l’entrainement est une manière de se préparer à faire face à des situations imprévisibles, je suis prête à parier qu’un confinement en famille ne figure pas parmi vos expériences passées… à moins d’être sous-marinier ?… et encore, pas certaine que des sous-mariniers aient déjà été confinés seuls ou avec leur famille, pour une durée indéterminée…?

La 1ère bonne nouvelle, c’est qu’en gestion de crise comme en improvisation, il n’y a pas que l’expérience qui aide à traverser les turbulences de l’imprévu. Il y a d’autres leviers, que vous actionnez probablement sans forcément vous en rendre compte. La 2e bonne nouvelle, c’est que ces leviers sont autant de ressources inépuisables, rechargeables et qui ne dépendent que de vous 😊

Parmi ces cartes à jouer, nous aurons sans doute l’occasion d’évoquer la responsabilité ou la confiance dans d’autres billets, mais aujourd’hui, pour prévenir le stress et les conflits dans un contexte inédit de confinement en famille, je voudrais vous parler de l’importance de prendre le temps de créer et faire évoluer un cadre négocié d’échanges

Prendre du temps pour en gagner

En situation de crise, nous avons la tête dans le guidon, les mains dans le cambouis. Jusqu’à un certain seuil et sur une durée limitée, le stress est moteur, stimulant. Pas de temps à perdre, déjà que nous en manquons. Il faut aller vite…

Adrien se rend illico à la fourrière récupérer son véhicule pour ne pas se prendre une amende trop élevée et arriver à temps au spectacle de son fils. Il n’a « pas de temps à perdre » ! Après 30 minutes de taxi, il arrive à la fourrière et débourse les frais d’enlèvement, majoré de la garde journalière, tout juste enclenchée. Il n’arrivera pas à l’heure au spectacle de son fils, qui se déroulait dans le village où il s’est fait enlever sa voiture. D’autres parents habitent près de la fourrière et auraient pu l’y conduire après le spectacle. 

Effectivement, Adrien n’a pas « perdu » de temps. Parce que ça n’aurait pas été du temps perdu… mais bien du temps PRIS, pour se renseigner sur les horaires et tarifs de la fourrière, sur le lieu du spectacle de son fils, etc. Et c’est là toute la nuance.

Et vous, vous arrive-t-il de décider de ne pas risquer de perdre du temps et ainsi de ne pas vous donner la chance d’en gagner ?

A défaut de pouvoir « gérer » le temps dans notre confinement en famille, je vous invite à prendre du temps pour construire et réguler une organisation familiale qui vous permette de traverser cette période particulière en toute sérénité.

Avant une traversée, les navigateurs prennent le temps de fixer un cap, de découper la traversée en étapes, de s’entraîner, de vérifier leur matériel, etc. Des randonneurs vont viser un sommet, étudier les cartes, repérer des refuges, faire leurs provisions. En entreprise, le management construit des objectifs et prévoit tout un plan d’actions pour y parvenir.

« Ok », allez-vous me dire, « c’est facile d’anticiper et de structurer le temps à venir pour progresser vers un objectif, mais que préparer lorsque nous ne savons pas où nous allons, ni pour combien de temps nous en avons ? »

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